Regarder les herbes essayer de pousser entre les pierres
A la croisée de la langue française, au carrefour où se rencontrent les routes aux beaux noms de Molien, Avernes, Beauval, Jaignes et Tancrou, Samuel Beckett dessina un bloc nu, y flanqua presqu'au hasard une porte et des fenêtres, ne regarda même pas la symétrie. Devant l'un des plus jolis paysage d'Ile-de-france, sa maison est posée comme un cube froid, incompréhensible pour ceux que le confort attache à la nuance et aux tièdes aménagement, c'est un volume fade "aux murs gris comme le propriétaire" dit-il. Dès qu'il peut s'y réfugier, il y fonce en deux-chevaux. C'est là qu'il écrit, là qu'il jardine, marche, vaque, ne fait rien, ne parle pas. Il dit qu'il espère y
« vivre plus tard en regardant les herbes essayer de pousser entre les pierres ».