10 juillet 2006
Les meulons
Les meulons bien d'aplomb respirent à la fin...
Du ciel frais la nuit surprenante tombe.
L'ombre au pied du meulon qui se détend s'allonge.
Comme des loirs dormez, détendez-vous, meulons.
Une étoile apparaît, brillante, elle fait signe :
« Chante » au grillon rétrit sur le bord de son trou,
Mais le noiraud craintif s'esbigne à reculons.
Seul plain le pré coupé, en vain pansé dans l'ombre.
J'écouterai frémir le vol bas du silence.
Il rase la cime attendri des meulons. Dans la haie
S'ouvrent à la rosée les églantiers, quand d'autres roses
Jonchent le cours ardent de ma vie consumée.
André Druelle, Poème pour oublier une fenaison gâchée ; L'Arbre
Publicité
Publicité
Commentaires