9 octobre 2007
Fédérale 3
Notre univers manquait de souffle, il s'arrêtait là, devant ce comptoir assailli par une faune rigolarde aux ambitions modestes, nous misions sut l'alcool et nos amis pour nous donner la force et l'envie de renverser les montagnes, pour nous faire croire, au moins l'espace d'une nuit, que nous étions heureux. Les aubes n'étaient jamais navrantes. L'ivresse estompée, il restait l'amitié, le plaisir de n'avoir pas été raisonnables, l'envie de l'être moins encore. Il nous restait aussi les souvenirs, et tous ces souvenirs futurs qu'il faudrait d'abord vivre, ces souvenirs si chers au coeur des vieux rugbymen que nous serions un jour.
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