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29 septembre 2008

L'or du scaphandrier

    Sa  solitude  remontait à la plus haute antiquité,  à l'époque où  l'esprit  s'ennuyait ferme à planer sur les eaux. Souvent la veuve imaginait l'air ahuri du premier poisson prenant pied sur les terres émergées et considérant d'un oeil rond le monde de la surface, épuisé déjà par de millénaires efforts pour transformer ses nageoires en pattes et ses branchies en poumons. Un vent tiède soufflait des grandes forêts muettes et caressaient ses écailles fourbues. C'est ainsi qu'elle se représentait la naissance de la vie au grand air, et elle se ressentait encore de cette fatigue des premiers âges.

             Jean Rolin, L'or du scaphandrier

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