4 juillet 2009
au mouton pourrissant dans les ruines d'oppède
la peur vide le ventre du mouton
comme elle vide celui de l'homme
il fiente
il fiente encore et meurt
que de la merde sèche demeure
en témoignage de sa lutte avec l'ange
ça
immonde
devenu son lit éternel
et sa carcasse par-dessus affalée
dans une ultime étreinte passionnée
possédant sa victoire fantôme
et
par elle
maintenant possédée
sa carcasse toujours exagérément gonflée
et de vent
et de fatigue
et d'angoisse
(...)
Henri Simon Faure, au mouton pourrissant dans les ruines d'oppède
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