Edmond T. Gréville
Profitons de ce que la musique de Beat Girl (« une exaltation sen-suelle poétisée » disait Gérard Legrand de ce film) soit en ce moment proposée à notre écoute pour saluer Edmond T. Gréville, cinéaste effectivement trop méconnu.
« Un Bunuel français » ose Philippe Roger dans sa préface aux souvenirs de Gréville. C'est peut-être un peu excessif, sauf à préciser qu'il aurait pu, sans les aléas d'une carrière chaotique et avec un peu moins de je-m'en-foutisme (avec une mort moins prématurée aussi, peut-être) s'imposer comme un Bunuel français. Poésie, érotisme, lyrisme et insolence : oui, tout est là mais, comment dire : pas toujours abouti...
« De cette existence tumultueuse et de l'oeuvre inégale mais fascinante qu'elle engendra, le cinéma de demain peut extraire le principe de quelques toniques vertus » : ainsi Gérard Legrand concluait-il la monogaphie qu'il lui consacrait en 1970. Il avait sans doute raison mais il semblerait que les choses ait pris un cours légèrement différent.