Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Foire à tout
25 mai 2006

Au Grain d'Amérique

« La glace, plutôt que leurs voies : prendre mon bien par force pure, eux par les lois tortueuses. Ils m'ont marqué, pourtant - à mes propres yeux. Parce que je ne leur ressemble pas, je suis mauvais. Impossible de mettre la main dessus : moi, le meurtrier, le hors-la-loi, l'exilé d'Irlande aussi.  Parce que leur voie est la voie juste et que la mienne - la voie des rois, de mon père - la contredit : des faibles qui se liguent pour paraître forts. Or je suis seul, même au Groenland.
(...)
L'angoisse ancestrale atteignit une ampleur catastrophique avec Lincoln. Faute d'exutoire où s'exprimer le lieu subit les affres et les convulsions de la douleur et de l'égarement - donnant naissance étrange à cette femme, à sa sympathie, à son effort angoissé pour maintenir l'ensemble. Ainsi prit fin ladite période. »

              William Carlos Williams, Au Grain d'Amérique (les premieres et les dernieres lignes, dans une traduction de Jacques Darras. Ce qui est un peu embêtant avec les traductions de ce monsieur, c'est que, quand on ne connait pas l'original, on ne peut pas trop savoir ce qu'on lit - du Darras ou du Williams.)

Publicité
Publicité
Commentaires
Foire à tout
Publicité
Foire à tout
Archives
Publicité