30 juin 2006
Coeur pur
Tout semblait alors se mêler et se répondre : les idées, les rencontres, l'oisiveté. Le temps lui-même avait changé de nature. Il n'était pas menaçant, il n'annonçait pas de sanction, il se laissait éprouver dans sa franche gratuité.
(...)
De la libertaire à la réactionnaire, la plupart des trajectoires sont toujours les mêmes. Alors le temps retrouve sa nature profonde, il redevient menaçant et cher.
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Sur son lit de martyr, Damien a dû anticiper les changements du temps : l'avalanche des images, la toute puissance de la télévision. Il a préféré se tuer pour signifier au monde entier qu'une époque était en train de s'achever. Je l'imagine se disant en bouffonnant : « Je ferme, je liquide. »
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