26 septembre 2006
Candy Darling
Je m'enthousiasmai pour un personnage dont le propre était, me semble-t-il, de ren-dre vains tous les bavardages : c'était l'un de ces travestis au visage absent, mais à la répartie acide, dont s'entourait Andy Warhol. Visage de poupée de cire, yeux lourdement maquillés, vaporeuse chevelure blonde, l'ensemble évidemment démarqué de Marilyn, qui fut, et reste, l'inspiratrice de tous les feminielli. Mais il y avait plus dans l'implacable détermination avec laquelle un jeune américain avait choisi de se transformer en Candy Darling : l'expression du regard, l'intransigeante souveraineté du jeu.
Patrick Mauriès, Le Vertige
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