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19 novembre 2006

L'oeil du guetteur

Un vent de sable et de semailles brasse le lit des caillasses. On rouille dans la bouche, dans les veines, agonie en pure perte. L'orage, les ciseaux, c'est fête à pierre fendre, c'est plus seuls que nous sommes, image sages, tâteurs de buis stérile.

.............

Tout est éteint, obscur, muet, tout repose à genoux, au bas mot. Buvant d'horloge, de brame et de velours ; sous cape, rien ne bouge, ni le baillon ni la plaie vive.

.............

Et, sans vergogne, miroir du cycliste, de l'épagneul, l'oeil du quidam toujours m'embabouine, me grappille et chafouine, marée d'aigrettes, d'aiguilles canailles, à pleine peau, à pleine tige, ou rafale de rouille, stigmates de poivre calqués sur l'oeil et la moelle mouillante de l'oeil rivé dans l'oeil.

              Michel Valprémy, L'Oeil du Guetteur

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